Les argentins à l´étranger: a la recherche d´une opportunité

Plusieurs milliers d´argentins résident de façon permanente à l´étranger. Ils se sont formés en Argentine mais ils ont décidé de s´expatrier en emportant leur talent. Des scientifiques, des sportifs et des professionnels de toute catégorie trouvèrent aux Etats-Unis et dans diverses parties du globe des opportunités qu´ils ne trouvèrent pas dans leur pays...


Parmi les motifs les plus concrets de cette émigration, on retrouve le chômage, le manque d´appui pour la recherche scientifique et pour les sportifs, l´instabilité politique et économique et l´absence de possibilités en général.

Hors d´Argentine, cela peut surprendre de voir que la capacité de ces argentins ait pu être exportée pour trouver un meilleur avenir. D´un côté ou de l´autre de la frontière dans tous les cas, il reste un goût amer: ceux qui se sont fatigués d´essayer d´avancer sans pouvoir réussir, et ceux qui sont restés pour prouver que beaucoup de fois, la majorité des hommes et des femmes d´Argentine de grande valeur furent et seront toujours annulés dans leur talent. Mais si actuellementon remarque une nette émigration de professionnels argentins, cela n´a été toujours ainsi. Tout au contraire, il y eu des époques où l´Argentine fut l´hôte de scientifiques de technologistes, de médecins et de professeurs universitaires étrangers qui arrivèrent avec les grands courants migratoires de la fin du XIXè siècle et du début du XXè.


Dans les années qui suivirent et jusqu´en 1960, la croissance des universités nationales, la création de nombreuses grandes écoles à l´intérieur du pays et le développement de la recherche scientifique en fonction des demandes des entreprises, des institutions et du pays en général renforcèrent la structure intellectuelle du pays.

L´epoque de la faillite

La situation change complètement autour de 1966 avec le début d´un gouvernement militaire du Général Carlos Ongania et son intervention à l´Université de Buenos Aires, épisode connu comme "la noche de los bastones" (la nuit des bâtons). Pour de nombreux étudiants, ce fut le point historique qui initia la tendance migratoire, en particulier pour les intellectuels et les scientifiques, qui persiste de nos jours. Les coups d´état, les dictatures et les idéologies errantes des gouvernements démocratiques qui succedèrent déterminèrent l´exil de beaucoup d´argentins pour des raisons politiques.


Avec la récupération du gouvernement démocratique, on mit en pratique, bien que timidement, des politiques propitiatoires pour le retour des talents qui eurent peu de succès: la quantité de rapatriés fut faible, et le phénomène que l´on connaît populairement comme la fugue de cerveaux continue; dix-sept ans de démocratie qui ne purent changer la situation.


Les argentins expatriés dans les années 1960 à 1970 préférèrent résider aux Etats-Unis et en Europe Occidentale. Plus tard, les destins inclurent des pays comme le Vénénezuela, le Brésil, le Mexique, le Canada, la France, Israël, et l´Australie.


Réussir leurs objectifs à l´étranger ne fut pas si facile pour les argentins. Des politiques de restriction chaque fois plus rigoureuse pour l´émigration déterminèrent dans beaucoup de cas, que la réussite de l´établissement ne fut possible que pour les meilleurs: universitaires, professeurs, docteurs, et des investisseurs. De cette façon, les pays récepteurs augmentent leur capital intellectuel sans y investir.


Pour les mêmes raisons, plusieurs analystes comprennent que ce phénomène représente pour l´Argentine une perte irréparable de ressources humaines. D´autres conçoivent que les argentins qui vivent à l´étranger accomplissent de même un rôle important en tant qu´ambassadeurs de notre culture et de notre façon d´être.


Mentalités "for export"


Parmi les argentins connus et les prestigieux, qui habitèrent à l'étranger, nous pouvons citer le Dr. César Milstein, Prix Nobel de Médicine 1984. Nombreux sont parmi les scientifiques connus et méconnus à l´étranger.


Pour maintenir les liens entre ces talents et le pays, sur une initiative privée, on a crée différentes associations de professionnels. L´une d´entre elles est "la red Crear" (Réunion de scientifiques, techniciens et professionnels argentins) fondée en 1999 avec l´objectif de contacter les chercheurs et les professionnels argentins à l´étranger avec la communauté scientifique locale à travers Internet. Le résultat fut un succès, ce qui démontre la volonté de chaque partie de maintenir un lien. Avec des objectifs similaires on créa ANACITEC (Association Argentine – Américaine pour le développement de la science) Elle fut fondée en 1985 par un groupe d´argentins résidant aux Etats-Unis, où se trouve la maison mère. ANACITEC fonda aussi une base donnée, PROAR qui fonctionne comme directoire de professionnels argentins résidant dans différentes parties du monde.


Le monde du sport

Historiquement, l´Argentine exporte des joueurs de football. Cependant, avec le temps, la tendance de l´exportation des sportifs s´étendit à toutes les disciplines. Pour certaines raisons, de divers secteurs, la direction de l´état et la direction privée, l´opinion publique et souvent la société en général attendent qu´ils entraînent et se dédient avec acharnement et responsabilité, même qu´ils ne reçoivent ni récompense ni appui économique.
Les faiblesses de ce modèle se font évidentes à chaque édition des jeux olympiques: les représentants argentins ne comptent sur l ´appui nécessaire, attendu et mérité. En revanche, la possibilité de faire carrière et de vivre de revenus que le sport peut rapporter à l´étranger, séduit plus d´un: non seulement les joueurs de basket les plus connus abandonnent le pays, sinon que des joueurs de deuxième et troisième niveau reçoivent aussi des offres diverses. Environ quarante joueurs de basket professionnel joue aujourd´hui à l´étranger dans sa majorité en Europe. Dans diverses intensités, en quantité et qualité, des phénomènes semblables peuvent être observés dans des spécialités comme le rugby, le tennis, le yachting, le cyclisme ou l´athlétisme, pour ne citer que quelques uns.Cependant, ce phénomène n´est pas exclusif à l´Argentine.
La fugue de cerveaux est une préoccupation de diverses parties du globe, également en Europe, bien que les motifs puissent être différents. En Amérique Latine, par contre, il est courant que les nouvelles générations de talents, émigrent pour tenter leurs chances ailleurs. Certains le font pour obtenir de meilleures offres d´emplois, et de l´étranger beaucoup de convertissent comme le soutien économique de la famille qui reste dans le pays d´origine.
Source: La Nacion et sources propres

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